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Première ville de France après Paris, Marseille a toujours été très cosmopolite et représente une porte d’entrée vers la France. Avec une population de 1 641 000 habitants, sa densité est de 3 500 habitants au kilomètre carré dans le centre-ville. De plus, on observe, au cours des dernières années, un flux important d’immigrés dans la ville, par conséquent, il existe maintenant une population très importante de maghrébins, d’européens et d’arabes et cette diversité culturelle se manifeste dans les différents quartiers de la ville.

 

Ayant regardé la série de Netflix « Marseille », je suis arrivée dans le sud de la France avec des idées préconçues des gens et de la vie ici. Cependant, ces représentations d’une ville corrompue et divisée ne sont pas complétement réalistes. Certes, Marseille est connue pour sa violence, sa pauvreté et son trafic de stupéfiants, mais c’est aussi une destination touristique populaire et une très belle ville. Je pense donc que la série de Netflix a créé une image fausse et américanisée de cette ville qui nuit à sa réputation. Bien qu’il y ait encore un grand écart entre les riches et les défavorisés, la ville s’est beaucoup améliorée depuis les années 90. La projection de valeurs américaines sur une ville fièrement française a énervé beaucoup de marseillais qui s’opposent à cette image de Marseille que la série présente.

 

Pourtant, malgré les améliorations dans la ville, la relation tendue entre le centre-ville et la périphérie est encore perceptible à Marseille. On voit une ville divisée par l’argent, entre les quartiers touristiques, affluents (comme le vieux port et les quartiers sud) et les quartiers nord, où demeurent beaucoup d’immigrants et de gens défavorisés. Ces divisions sont donc une des raisons pour laquelle Marseille a été récemment identifiée comme la ville la plus dangereuse d’Europe.

 

Mais ces divisions et ces différences font aussi partie de la diversité de la ville que l’on trouve à travers l’art, la culture et la musique. On peut identifier l’origine du hip-hop français pendant les années 90 comme étant un défi à l’hégémonie culturelle en France. Ainsi, il n’est guère étonnant qu’un des premiers groupes de hip-hop français, IAM, est né à Marseille, une ville fortement multiculturelle. À cette époque, le hip-hop français était considéré comme un indicateur de classe social qui marquait leur propre identité et qui imitait la culture américaine. Cependant, aujourd’hui, le hip-hop français n’est plus vu comme une sous-culture, mais plutôt comme une réponse à la diversité du langage et à la mobilité sociale.

 

L’identité culturelle de Marseille reste difficile à définir étant donnée les multiples origines de chaque habitant. Ayant déménagé d’un environnement peu diversifié, à une région très multiculturelle, cette expérience m’a fait me rendre compte que la « culture nationale » d’un pays est composée de sous-cultures diverses. À Marseille, on trouve donc une population mélangée, avec des groupes qui prônent leurs différences culturelles et qui développent leurs propres normes et valeurs.