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DEUX JOURS À CALAIS

BY HARRIET COOKE

Passer un jour dans un entrepôt froid n’est pas le premier choix de séjour pour tous, mais en septembre c’était le choix de ma mère, mon frère, et moi. Depuis des années nous entendions parler de cette crise migratoire, et même si toujours très compatissants, nous ne faisions rien. Puis nous avons eu la chance d’aller à Calais pour aider l’organisation « Care4Calais », il fallait bien joindre le geste à la parole.  

 

Pour commencer, il faut recollecter les dons pour aider les réfugiés. Un seul sac de couchage permettra de se réchauffer, et dans notre garage nous en avons trouvé six inutilisés. Après avoir eu quatre enfants mes parents ont accumulé une quantité excessive de bidules et bientôt la voiture était remplie.

 

La première chose qu’on remarque dans l’entrepôt de Care4Calais est l’atmosphère joviale entre les bénévoles. Ce ne sont pas des étudiants suffisants qui veulent sauver la planète, mais plutôt des gens gentils qui veulent simplement aider. Les tâches ne sont pas intéressantes – organiser ou nettoyer les dons– mais quelqu’un doit bien les faire. Le temps passera plus vite en bavardant et écoutant de la musique.

 

Les distributions de l’après -midi sont plus intéressantes. Nous avons eu la chance que notre première distribution fût limitée aux boissons chaudes. Cela signifiait qu’il serait calme, donc tandis qu’a dix heures du matin je frottais des bottines boueuses, trois heures plus tard je jouais à « Where’s Wally ? » avec Hans et Mohammad d’ Afghanistan, pendant que mon frère jouait au cricket et que ma mère supervisait le générateur pour que les réfugiés puissent recharger leurs portables.

 

Beaucoup des hommes étaient en France depuis des années. Certains étaient déjà arrivé en Angleterre – seulement ils venaient d’être renvoyés dans le premier pays où ils avaient été enregistrés, que ce soit l’Italie, l’Allemagne ou la Suède. L’Angleterre est le but ultime, et tout le monde vous demande, effrontément, de les cacher dans vos valises quand vous retournerez en Angleterre. C’est facile de supposer que les réfugiés sont des gens tristes, épuisés et en colère mais ils rigolent toujours. Oui, deux jours à Calais et un peu d’expérience en l’Angleterre ne font pas de moi une experte, mais chaque réfugié que j’ai rencontré avait toujours eu le mot pour rire.   

 

Aller à Calais, même si seulement pour deux jours, vous offrira une vraie compréhension de la vie des migrants – plus que mes 500 mots ne me permettent de le faire. En plus, il ne faut pas aller si loin. Il est possible d’aider de chez nous à l’université. « Exeter Star » est une société formidable qui organise des cours d’anglais avec les réfugiés locaux. En donnant juste deux heures de son temps par semaine on peut faire une vraie différence. En regardant la pluie et la tempête ‘Callum’ frappant ma fenêtre, je suis très reconnaissante au bâtiment qui me protège, mais je pense à Hans et Mohammed, et je me demande s’ils auront un abri ce soir.

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