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LA DISCUSSION INTERNATIONALE SUR LE HARCÈLEMENT SEXUEL

BY SHIREEN ZUL PARQUEAR

Un thème brûlant de l’actualité, le harcèlement sexuel : un article du quotidien américain The New York Times a récemment mis le feu aux poudres. En effet, dans cet article, les actrices Rose McGowan et Ashley Judd ont dénoncé le célèbre producteur Harvey Weinstein de violence sexuelle envers elles. Depuis ces révélations frappantes, partout dans le monde, les victimes d’agressions sexuelles commencent à avouer le nom de leurs agresseurs et les couvrent de honte en les citant sur les plateformes publiques. Le petit feu s’est rapidement répandu en un incendie planétaire, avec comme grands brûlés, les agresseurs.

           

Après les révélations de McGowan et Judd en octobre dernier, une deuxième vague est apparue : d’autres célébrités ont révélé qu’elles avaient également été victimes d’agressions sexuelles de la part de Weinstein. De Gwyneth Paltrow à Eva Green, ces femmes dont l’influence est énorme ont confié leurs expériences au monde entier. Puis, les actrices françaises ont décidé de faire de même : Léa Seydoux, Marion Cotillard et Juliette Binoche ont ainsi raconté leurs propres histoires concernant le harcèlement sexuel.

           

Ces femmes se sont identifiées comme des victimes, mais ces déclarations n’ont pas baissé leurs cotes de popularité. Ainsi, les dénonciations libératrices ont inversé la dynamique du pouvoir entre ces victimes d’harcèlement sexuel et leurs prédateurs. Finalement, ce sont les victimes qui contrôlent l’histoire, et maitrisaient la vie de ces prédateurs. Le résultat ? Weinstein a été licencié de sa propre société de production, a perdu la légion d’honneur française et est tombé en bas de l’échelle sociale. A contrario, les vedettes ont été couvertes d’éloges (notamment, pour la première fois, pendant une discussion internationale sur le harcèlement sexuel).

 

Aujourd’hui, de plus en plus de femmes qui travaillent dans tous les secteurs parlent de leurs expériences concernant les agressions sexuelles sur leurs lieux de travail. Sur les réseaux sociaux, on peut trouver #MeToo, un hashtag pour les victimes qui partagent leurs récits. On trouve son équivalent français #BalanceTonPorc sur le réseau social Twitter.

           

Les victimes ne gardent plus le silence, et aujourd’hui les politiciens sont en train d’appliquer de nouvelles lois afin de réduire le nombre d’agressions sexuelles. Le Président français, Emmanuelle Macron, entre autres, a l’intention de simplifier la procédure législative pour déclarer le harcèlement sexuel et il y a des propositions pour condamner à une amende ceux qui sifflent les femmes dans les rues. Pour les prédateurs, ce mouvement international d’intolérance contre la violence sexuelle envoie un message clair : agresser une femme, c’est jouer avec le feu.

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